Oui, le portefeuille All Weather conçu par Ray Dalio a fait mieux que le S&P 500… avec moins de volatilité. Sur plus de deux décennies, cette stratégie d’allocation d’actifs pensée pour résister à tous les climats économiques a offert un rendement moyen de 7 à 9 % par an, là où le S&P 500, bien qu’explosif dans les années fastes, s’est montré bien plus capricieux lors des crises.
Mais ce n’est pas seulement une question de performance brute : c’est une leçon de résilience financière, d’équilibre intelligent et surtout, d’un rapport au risque bien différent de ce que propose la bourse grand public.
Pourquoi chercher mieux que le S&P 500 ?
Le S&P 500 est souvent présenté comme l’étalon-or des investissements. Une référence simple, efficace, presque rassurante. Une promesse implicite : celle qu’en plaçant son argent sur les 500 plus grandes entreprises étasuniennes, on s’offrait à la fois la performance, la diversification et la sérénité. Pour beaucoup, il représentait la version moderne du « placement sans souci ».
Et sur le papier, difficile de le contredire. Depuis sa création, l’indice a offert un rendement annualisé autour de 8 à 10 %, largement de quoi battre l’inflation et faire fructifier un capital avec le temps. À ce jour, rares sont les fonds traditionnels qui peuvent se vanter de faire mieux. D’où la popularité croissante des ETF indiciels : simples, peu coûteux et performants.
Mais investir exclusivement dans le S&P 500 revient, en réalité, à faire un pari. Un pari sur un seul moteur : la croissance des actions américaines. Autrement dit, si Wall Street tousse, votre portefeuille peut vite prendre froid.
Alors, faut-il s’en détourner ? Pas nécessairement. Mais le considérer comme l’unique pilier d’une stratégie robuste serait, au mieux, incomplet, au pire, imprudent.
Il existe des alternatives. Des stratégies pensées non pour maximiser les gains en période d’euphorie, mais pour tenir la distance, dans les hauts comme dans les bas. Et parmi elles, une approche se distingue nettement, bien qu’elle reste, pour l’instant, largement hors de portée du grand public.
Il s’agit d’un fonds d’investissement conçu non pas pour séduire les foules ou vendre du rêve, mais pour servir une ambition : performer durablement, quelles que soient les conditions de marché. Un fonds piloté par un certain Ray Dalio, que nous allons découvrir juste après et qui a surperformé le S&P 500 sur plus de 25 ans, tout en offrant une stabilité que beaucoup de particuliers n’osent même plus espérer.
Ce n’est pas une légende de la finance. C’est une stratégie bien réelle. Et elle mérite, ne serait-ce qu’un instant, toute votre attention.
Qui est Ray Dalio et pourquoi son fonds mérite votre attention ?
Si vous ne connaissez pas Ray Dalio, ce n’est pas parce qu’il manque d’importance. C’est parce qu’il n’a jamais eu besoin de faire du bruit pour exister.
À la tête de Bridgewater Associates, l’un des plus grands fonds d’investissement au monde, Ray Dalio incarne une rare combinaison : la rigueur d’un économiste et la lucidité d’un historien. Son fonds gère aujourd’hui des dizaines de milliards de dollars. Et ce n’est pas un abus de langage : à certains moments, Bridgewater a géré plus de 150 milliards.
Mais plus que les chiffres, c’est sa philosophie d’investissement qui intrigue, inspire et surtout… fonctionne.
Contrairement à beaucoup de gérants qui cherchent à battre le marché trimestre après trimestre à coups de paris tactiques, Ray Dalio adopte une approche radicalement différente : il conçoit des portefeuilles résilient.
Récession, krach obligataire, inflation galopante, ralentissement chinois, pandémie mondiale ? Chaque scénario est intégré, modélisé, anticipé. Il ne s’agit pas de prédire l’avenir (ce serait présomptueux), mais de s’y préparer. Et cela change tout.
C’est ainsi qu’est née la stratégie All Weather, comprenez : un portefeuille « toutes saisons » une stratégie d’investissement diversifié dont les pondérations se réactualisent à des périodes bien précises. L’idée est aussi simple que puissante : bâtir une allocation d’actifs équilibrée, qui puisse encaisser les chocs comme profiter des hausses, sans dépendre d’un seul moteur.
Qu’est-ce que cela signifie ? Dès lors qu’un actif prend du poids dans le portefeuille (parce que sa valeur a augmenté), il est revendu partiellement, de manière à en racheter d’autres. L’idée n’est pas de saborder les gagnants, mais de prendre les bénéfices et de réinjecter les capitaux vers des actifs devenus sous-pondérés, souvent parce qu’ils ont corrigé. Par exemple, si les actions progressent fortement comme le montre le S&P 500, elles représentent une part trop importante du portefeuille. La stratégie All Weather nécessite donc de vendre alors une partie de ces actions, encaisser les plus-values et racheter des actifs temporairement moins performants, comme des obligations ou de l’or.
On pourrait appeler cela « vendre ce qui brille pour acheter ce qui ternit », mais la particularité de cette approche, c’est qu’elle ne cherche pas à deviner l’avenir. Elle se contente de rétablir les équilibres.
Pour cela, Dalio combine actions, obligations, matières premières et or dans une proportion finement pensée, presque algorithmique. Chaque classe d’actifs a son rôle, comme les instruments d’un orchestre. Et quand les marchés hurlent, l’ensemble continue à jouer… avec calme et précision.
Le résultat ? Un portefeuille qui n’a pas seulement offert de bonnes performances sur le long terme, mais qui l’a fait avec une volatilité maîtrisée. En clair : moins de montagnes russes, plus de constance. Et dans l’univers de l’investissement, cette stabilité est souvent plus précieuse qu’un rendement ponctuel spectaculaire.
Ray Dalio répond autrement : « Il faut surtout comprendre les règles du jeu, avant d’y jouer sérieusement. »
Comparaison avec le S&P 500 : Qui gagne vraiment ?
Soyons clairs : comparer le portefeuille All Weather au S&P 500, c’est un peu comme comparer une berline allemande à une Muscle car américaine. La première est sobre, fiable, confortable. La seconde fait du bruit, accélère fort, mais demande des nerfs solides sur route mouillée.
Le S&P 500, avec son historique impressionnant, peut afficher des performances éclatantes en phase haussière. +30 % en 2019, +16 % en 2020 (malgré une pandémie), +26 % en 2021… C’est séduisant, indéniablement.
Mais derrière ces chiffres flamboyants, il y a une contrepartie souvent sous-estimée : la volatilité. Car oui, quand le S&P s’envole, tout va bien. Mais quand il chute, il ne fait pas semblant.
Le cas d’école All Weather
Comparons à présent le portefeuille All Weather à une stratégie plus classique, type « full S&P 500 ».
Que constate-t-on ? Un point particulièrement révélateur est le drawdown maximal, c’est-à-dire la perte maximale enregistrée entre un sommet et un creux. Autrement dit, la plus grosse claque que vous pouvez prendre si vous entrez au plus haut… et que le marché dégringole derrière.
Sur la période étudiée, le portefeuille All Weather affiche un drawdown de 32 %. En clair, un investisseur qui aurait placé 100 000 € au sommet se serait retrouvé, au pire moment, avec 70 000 € en portefeuille. C’est un choc, certes. Mais restons lucides : au même moment, le S&P 500 et a fortiori les actions plus risquées enregistrait des pertes de 40 %, 50 %, voire davantage pendant la crise des subprimes de 2007-2008.
Autrement dit, dans un environnement de tempête macroéconomique, la stratégie de Ray Dalio n’annule pas les pertes, mais elle agit comme un véritable amortisseur. Et c’est précisément là que réside son intérêt : réduire la violence des cycles, protéger le capital dans les phases de turbulence, quand les portefeuilles 100 % actions se retrouvent en chute libre.
Lorsque l’on compare les performances brutes des différentes stratégies, un constat s’impose : le portefeuille All Weather n’a pas pour vocation de battre les indices dans les périodes euphoriques, mais de protéger le capital dans les moments critiques et cela change tout sur le long terme.
Prenons la période précédant la crise des subprimes. À son sommet, le portefeuille All Weather atteint une valorisation de 2 949 $, contre 2 143 $ pour un portefeuille entièrement investi dans le S&P 500. Déjà à ce stade, on observe un écart significatif en faveur de la stratégie de Ray Dalio.
Puis survient la crise. En janvier 2009, après des mois de dégringolade, le portefeuille All Weather se maintient au-dessus du S&P 500 en termes de valorisation. Ce n’est pas un hasard : sur cette période de drawdown, le portefeuille All Weather recule de 32 %, contre une chute d’environ 40 à 50 % pour le S&P 500. Autrement dit, une perte atténuée d’environ 10 à 15 points de pourcentage.
Ce différentiel peut sembler modeste sur le papier. Mais en réalité, il représente des dizaines de milliers d’euros de préservés sur un portefeuille à six chiffres et surtout un facteur psychologique décisif : celui qui vous évite de paniquer au plus mauvais moment.
Un comportement robuste face à la pandémie
Même constat en 2020, lors du choc brutal lié à la pandémie. Le S&P 500, au sommet de sa valorisation, atteignait 7 549 $, contre 6 093 $ pour le All Weather. En clair : dans un marché en pleine euphorie, l’indice boursier surperforme, ce qui est logique.
Mais dès que la tempête frappe, les lignes bougent. Le S&P 500 chute alors de près de 30 % à son point bas. En comparaison, le portefeuille All Weather ne recule que de 13,48 % plus de deux fois moins. Ce n’est pas anodin : dans une stratégie patrimoniale, on n’achète pas l’ivresse des sommets, mais la solidité dans les tempêtes.
On notera que les données utilisées dans cette analyse sont fondées sur une granularité mensuelle, ce qui peut lisser certaines fluctuations par rapport à des calculs en données journalières. Néanmoins, les tendances observées restent solides : moins de volatilité, moins de pertes et une meilleure résilience dans les périodes de tension économique.
Rendement vs risque : un arbitrage rationnel
Ce que révèle cette comparaison, c’est une notion clé souvent négligée : le couple rendement / risque. Le All Weather ne cherche pas à battre le S&P 500 tous les ans. Il cherche à maximiser le rendement ajusté du risque. Autrement dit : il vous donne une performance correcte, avec une tranquillité d’esprit rare.
Un investisseur discipliné qui suit cette approche évite les paniques, les arbitrages émotionnels et les nuits passées à « checker » son portefeuille à 2h du matin. Et sur le long terme, cette sérénité se transforme en performance… car elle vous permet de rester investi.
La contrepartie d’une moindre volatilité : une performance long terme plus modeste
Une fois encore, le portefeuille All Weather a démontré sa résilience lors de chocs de marché, en limitant les pertes par rapport à un investissement en actions pures. Pourtant, lorsqu’on élargit la focale à plus long terme, une réalité moins flatteuse s’impose : cette réduction du risque a un coût.
Avant le resserrement monétaire de 2022, le S&P 500 avait atteint une valorisation avoisinant les 12 000 $ dans notre simulation, tandis que la stratégie All Weather plafonnait entre 7 000 et 8 000 $. L’écart s’est donc creusé en faveur des actions. À mesure que les marchés ont rebondi et accumulé les performances, la stratégie « toutes saisons » s’est montrée moins dynamique, ce qui est cohérent avec sa vocation défensive.
Mais plus inquiétant encore : la promesse de résilience semble s’éroder. Lors de la dernière phase de turbulences, le drawdown (la baisse maximale enregistrée depuis un plus haut) de la stratégie All Weather a frôlé les 31 %, soit un niveau quasiment identique à celui du S&P 500. En d’autres termes, la protection historique contre les chocs s’est affaiblie, sans que la performance suive pour autant. La diversification ne fait plus tout.
Il convient cependant de rappeler que la stratégie reste largement adoptée. À ce jour, les actifs sous gestion tournent autour de 50 à 80 milliards de dollars, ce qui atteste de la confiance persistante des investisseurs institutionnels dans ce modèle.
Une stratégie inaccessible ?
Mais avant de vous précipiter pour y investir, sachez une chose : cette stratégie n’est pas accessible à tous.
Aux États-Unis, les fonds exploitant cette approche s’adressent aux QEP (Qualified Eligible Participants), une catégorie d’investisseurs répondant à des critères stricts de sophistication financière. Il peut s’agir d’institutions, de family offices, de grandes entreprises, ou de fonds disposant d’une structure juridique adaptée et d’un niveau de bilan conséquent.
Et ce n’est pas tout : le ticket d’entrée minimum est de 10 millions de dollars. Une barrière qui exclut de fait 99,9 % des investisseurs particuliers. Ce niveau d’exclusivité rappelle une chose essentielle : ces stratégies ont été conçues par et pour les ultra-capitalisés, dans une logique de protection patrimoniale à très long terme, pas pour optimiser la rentabilité de l’épargne d’un particulier.
C’est ici qu’intervient ALEGANT.
Notre approche reprend l’essence de ce que les grandes gestions alternatives ont su créer de plus robuste : la diversification intelligente, la gestion du risque macroéconomique et la répartition dynamique des expositions. Mais nous allons plus loin, avec des outils modernes et une philosophie tournée vers la performance réelle, accessible et adaptée aux investisseurs d’aujourd’hui.
Contrairement aux grands fonds fermés aux particuliers, ALEGANT rend ces stratégies accessibles, sans sacrifier l’exigence.